30 septembre 2020

Chaîne d'approvisionnement

Gildan gère et réduit au minimum les perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par le COVID-19

Chaque jour, nous utilisons et consommons des produits fabriqués dans diverses régions du monde, notamment les aliments que nous mangeons, les objets que nous utilisons et les vêtements que nous portons. De leur création à leur arrivée à destination, ils doivent franchir de nombreuses étapes qui reposent sur le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement mondiales.

La propagation de la pandémie du COVID-19 au début de 2020 a engendré des perturbations économiques d’envergure, qui ont ensuite affecté les chaînes d’approvisionnement mondiales à un degré sans précédent : une demande volatile ou modérée découlant des mesures de distanciation physique, des difficultés à obtenir des matières premières, des changements apportés aux itinéraires de transport à l’échelle mondiale, des écarts d’inventaire et, bien sûr, des préoccupations en matière de santé et de sécurité dans les usines. Ces perturbations ont mis en lumière bon nombre des faiblesses de ces chaînes d’approvisionnement, en particulier celles très décentralisées de l’industrie de la mode et du vêtement. Les entreprises et les marques dont les processus de niveaux 1 et 2 reposent sur des fournisseurs externes – en particulier ceux situés en Chine, le pays à l’origine de la pandémie – sont susceptibles d’avoir subi des répercussions importantes au cours des derniers mois.

Manual Avalos, vice-président de la chaîne d’approvisionnement chez Gildan, l’un des plus grands fabricants de vêtements au monde, explique comment le modèle d’affaires unique de l’entreprise au sein de l’industrie du vêtement lui a permis d’atténuer les conséquences des perturbations de sa chaîne d’approvisionnement sur ses activités :

« Les opérations de Gildan sont assez uniques par rapport au modèle décentralisé que nous voyons souvent dans l’industrie de la mode et du vêtement. Notre chaîne d’approvisionnement est principalement le produit d’une intégration verticale, ce qui signifie que nous sommes propriétaires de nos procédés de fabrication de niveaux 1, 2 et 3, dont la filature, les textiles, la couture et la distribution. Nous profitons donc d’un contrôle et une visibilité inégalés sur toute la chaîne de valeur.

« Par exemple, nous savons que le COVID-19 a nui à la capacité de nombreuses entreprises de s’approvisionner en matières premières, mais les conséquences pour Gildan ont été minimes, car notre principale matière première est le coton, dont 95 % proviennent des États-Unis. Une fois acheté, notre coton est transporté vers nos installations de filature, qui sont stratégiquement situées à proximité, en Caroline du Nord et en Géorgie.

« Au début de la pandémie, quand divers pays où nous sommes présents ont mis en place des mesures de distanciation physique, nous avons pu suspendre nos opérations pour respecter la réglementation gouvernementale tout en demeurant au fait de la situation et du moral de nos employés. Nous avons commencé à tenir des réunions régulières avec des employés de chaque secteur d’activité pour parler des changements concernant notre chaîne d’approvisionnement, des mesures d’adaptation visant nos opérations et de comment mieux prendre soin de nos employés. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos équipes locales, les gouvernements locaux, les ONG et les représentants syndicaux, le cas échéant. Nous avons ainsi pu assurer le respect des droits de nos employés et leur offrir un soutien constant pendant cette crise.

« Après avoir décidé de fabriquer de l’équipement de protection individuelle (EPI) pour soutenir la lutte mondiale contre la pandémie du COVID-19, nous avons mobilisé une équipe d’experts qui a conçu et mis en œuvre des processus rigoureux en matière de santé et de sécurité, ainsi qu’un protocole strict en matière de biosécurité, qui nous ont permis de rouvrir progressivement nos installations. Entre-temps, nos équipes de fabrication ont pu adapter nos opérations pour passer rapidement de la fabrication de vêtements à la fabrication d’EPI. Notre capacité à rééquiper notre chaîne d’approvisionnement est directement liée à nos opérations, ce qui nous permet de rationaliser les processus et d’assurer la communication entre tous les secteurs de notre entreprise.

« Les répercussions du COVID-19 seront un catalyseur de changement pour la façon dont les chaînes d’approvisionnement fonctionneront dorénavant. Cette pandémie a entraîné une véritable prise de conscience de la manière dont les produits sont fabriqués en plus de révéler les vulnérabilités inhérentes à la décentralisation des chaînes d’approvisionnement mondiales. Plusieurs marques parlent déjà de la possibilité d’instaurer de nouvelles façons de suivre les produits, d’améliorer la transparence, et de simplifier la communication et la collaboration entre les parties prenantes pour éviter des problèmes semblables à l’avenir. Tout bien considéré, le modèle de Gildan s’est avéré résistant et bénéfique pendant une période comme celle-ci. Je suis donc curieux de voir si de telles chaînes d’approvisionnement deviendront plus courantes. »