4 octobre 2019

Responsabilité · Employés · Chaîne d'approvisionnement

Établir des partenariats intersectoriels pour façonner l’avenir du coton

En l’honneur de la première Journée mondiale du coton organisée par l’Organisation mondiale du commerce, Marc Doyon, vice-président, matières premières chez Gildan, discute des partenariats importants de l’industrie qui ont contribué à donner au coton américain la réputation de fibre de plus en plus durable.

Q. Quels sont les avantages d’utiliser du coton dans la fabrication de vêtements?

Le coton est une fibre naturelle et perméable à l’air qui offre au consommateur une sensation douce et confortable. Quand il fait chaud, il éloigne l’humidité de la peau, permettant ainsi au corps de mieux réguler sa température.

Q. : Pensez-vous que le coton est une ressource plus durable que les fibres synthétiques?

Contrairement aux fibres manufacturées, qui peuvent prendre des centaines d’années à se décomposer, le coton est une fibre naturelle qui est biodégradable à la fin de la vie du vêtement. De plus, en ce qui concerne les pratiques de culture, les producteurs de coton ont énormément réduit l’empreinte écologique de leurs opérations au cours des 30 dernières années. Les agriculteurs sont eux aussi des gens d’affaires; ils souhaitent donc utiliser leurs terres le plus efficacement possible chaque année. Ils ont mis en place de nouvelles pratiques et technologies qui les aident à utiliser moins d’eau et de produits chimiques tout en produisant plus de fibres. Au bout du compte, toutes ces améliorations rendent leurs fermes plus rentables et les fibres plus durables.

Q. Pouvez-vous nommer quelques initiatives mises en œuvre par l’industrie américaine du coton qui l’ont aidée à évoluer?

Il faut dire que la qualité constante du coton américain en fait une source très fiable, donc alléchante pour les producteurs. Cela est dû au fait que chaque balle de la récolte américaine produite annuellement est testée et étiquetée. Les acheteurs peuvent donc savoir exactement ce qu’ils vont obtenir : quelle couleur, quelle longueur des fibres discontinues, quel micronaire, etc. Le système de classification du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) est extrêmement précis, ce qui permet aux fabricants de maximiser la production tout en réduisant les déchets et les coûts énergétiques.

En outre, comme les agriculteurs américains ont suffisamment de ressources pour investir dans des technologies telles que des systèmes GPS très sophistiqués qui ciblent des zones précises pour l’irrigation et les engrais, entre autres, ils peuvent minimiser leurs impacts sur l’environnement en ce qui concerne l’écoulement dans les cours d’eau naturels.

Les agriculteurs américains investissent également dans des récolteuses industrielles à grande échelle qui cueillent le coton et le compressent en balles, ce qui se traduit par une contamination du plastique moindre que lorsque le coton est cueilli à la main et placé dans des sacs. Finalement, un pourcentage important du coton cultivé aux États-Unis pousse en culture sèche, ce qui signifie que la seule source d’irrigation est l’eau de pluie et les inondations naturelles des cours d’eau.

Q. Comment la structure de gouvernance de l’industrie américaine du coton l’a-t-elle aidée à se démarquer à l’échelle mondiale?

La production de coton aux États-Unis est la culture de coton la plus réglementée et la plus surveillée au monde. Les conditions dans lesquelles le coton est cultivé et récolté aux États-Unis sont strictement réglementées et font l’objet d’une surveillance réglementaire régie par l’USDA, l’USEPA et l’OSHA.

L’industrie américaine du coton bénéficie également du soutien de nombreuses organisations, dont Cotton Inc., le National Cotton Council (NCC) et l’USDA, qui investissent massivement dans la recherche et le développement pour améliorer continuellement toutes les étapes du processus. Ces organisations font la promotion de pratiques agricoles modernes et de progrès agroscientifiques qui permettent de continuer à optimiser la production pour répondre à la demande du marché, tout en réduisant les impacts sur l’environnement.

En outre, des programmes comme Cotton Leads et le US Trust Protocol établissent des buts et des bases de référence concernant les pratiques durables auxquels on peut se fier pour fournir un produit cultivé de la manière la plus respectueuse possible pour la terre et l’environnement, tout en minimisant les effets néfastes.

Q. : Comment Gildan a-t-elle participé au US Sustainability Trust Protocol du National Cotton Council?

En tant qu’un des plus grands consommateurs de coton américain, nous entretenons nos relations avec les agriculteurs, les associations de producteurs de coton et les divers partenariats de l’industrie pour nous assurer que l’infrastructure nécessaire au maintien d’une industrie du coton de classe mondiale est en place.

À titre de membre du National Cotton Council, Gildan a fortement appuyé cette initiative du Groupe de travail multilatéral sur le développement durable. Ce groupe de travail a joué un rôle déterminant dans l’élaboration du Trust Protocol, un programme mis sur pied pour veiller à ce que la récolte du coton américain soit produite de façon responsable. Le Trust Protocol a établi six cibles très précises que les agriculteurs membres participants devront atteindre d’ici 2025.

Nous sommes très fiers de faire partie de ce groupe de travail et d’appuyer cet effort en l’appliquant dans notre chaîne d’approvisionnement et auprès des consommateurs du monde entier, confirmant ainsi que le coton américain mérite sa réputation d’être une des sources de coton les plus fiables au monde.